L’aménagement paysager est un art qui demande à la fois des compétences techniques et une vision créative. Dans la région de Washington, aux États-Unis, les espaces verts sont une composante essentielle du paysage urbain. C’est pourquoi de nombreux propriétaires et entreprises font appel à des paysagistes qualifiés pour créer des aménagements paysagers exceptionnels.
Parmi ces professionnels, on retrouve souvent des diplômés du Brevet de Technicien Supérieur Agricole (BTSA) en aménagements paysagers, formés en France.
C’est le cas de Jules, 35 ans, qui travaille depuis 13 ans en Bretagne, et qui a décidé de poursuivre sa carrière professionnelle outre-manche.
Qu’est-ce que le Brevet de Technicien Supérieur Agricole (BTSA) en aménagements paysagers ?
Jules a suivi sa formation a l’institut d’agronomie à Dijon.
Le Brevet de Technicien Supérieur Agricole (BTSA) est un diplôme français de niveau Bac+2 qui forme les étudiants aux métiers de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de l’environnement. Dans le domaine des aménagements paysagers, le BTSA permet aux étudiants d’acquérir des compétences techniques et artistiques nécessaires pour concevoir et réaliser des espaces verts de qualité.
Quelles sont les compétences d’un technicien supérieur en aménagements paysagers ?
Un diplômé du BTSA en aménagements paysagers possède les compétences nécessaires pour concevoir, réaliser et entretenir des espaces verts. Il est capable d’analyser un site, de créer des plans d’aménagement, de choisir les végétaux adaptés au climat et au sol, et de superviser les travaux de mise en place. Il peut également proposer des solutions durables pour la préservation de l’environnement, telles que la gestion de l’eau, la réduction des déchets et l’utilisation des plantes indigènes.
Pourquoi êtes-vous parti vous expatrier aux Etats-Unis ?
C’est grâce à un voyage d’études des étudiants français à Washington en 2008. Ce voyage m’a permis de découvrir les spécificités de l’aménagement paysager dans la capitale américaine, et d’échanger avec des professionnels locaux.
Les étudiants visitent des jardins publics, des parcs et des espaces verts emblématiques de la région, et assistent à des conférences sur les dernières tendances en matière d’aménagement paysager.
J’ai été conquis, j’ai toujours dit que je viendrai m’installer un jour.
Quelles sont les caractéristiques de l’aménagement paysager à Washington ?
À Washington, l’aménagement paysager revêt une importance particulière. La ville est connue pour ses nombreux espaces verts, tels que le National Mall, les jardins du Capitole et les parcs le long du fleuve Potomac. Ces espaces jouent un rôle essentiel dans la qualité de vie des habitants de la région, en offrant des lieux de détente, de loisirs et de rencontre. De plus, l’aménagement paysager contribue à la préservation de l’environnement en favorisant la biodiversité et en favorisant l’impact des activités humaines sur les écosystèmes.
Parmi les techniques utilisées, on retrouve l’installation de systèmes d’irrigation efficaces, la création de jardins verticaux, l’utilisation de matériaux écologiques et durables, et la mise en place de jardins thématiques.
Comment avez-vous trouvé du travail aux Etats-Unis ?
Grâce à mon diplôme et mon expérience, je n’ai pas eu de grosses difficultés. En France, j’ai pu travailler soit chez des particuliers, pour des entreprises privées ou des collectivités locales. J’ai pu perfectionner ma technique et me faire un bon portfolio de mes réalisations.
Lors d’un salon international à Paris, j’ai contacté une société américaine spécialisée dans l’aménagement paysager pour des clients prestigieux. Ils ont aimé mon travail et l’aventure est partie de là.
Avant de partir, ils m’ont obtenu une autorisation de travailler aux Etats-Unis, ainsi qu’un visa indispensable.
J’ai trouvé un logement dans le quartier d’Adams Morgan. Il est bien placé, je me déplace en camionnette pour mon travail, et même parfois en vélo avec une remorque pour charge lourde, c’est bien plus rapide.
Quels conseils donneriez-vous aux candidats à l’expatriation ?
Tout d’abord, il faut avoir un projet solide et sérieux. Il ne faut pas partir à l’aventure. Les démarches administratives sont nombreuses. Par exemple, sans visa spécial ou green card, il est impossible de travailler sur le sol américain. Vous pouvez contacter les ambassades ou consulats pour avoir des informations utiles.
Enfin, j’incite les futurs expatriés à souscrire une assurance santé internationale. C’est indispensable, car on n’a plus aucune couverture sociale et il est vite difficile de couvrir ses frais médicaux. Un an après mon arrivée, j’ai dû aller aux urgences pour me faire deux points de suture à la main suite à une coupure avec un outil. Mon passage a été facturé 890 dollars. Une somme importante, mais aux États-Unis, la santé est très chère !